La chaise bleue... et l'imagination naturelle de l'enfant
L'histoire si révélatrice d'Escarbille et Chaboudo !
"Ce jour là, Escarbille et Chaboudo se promenait dans le désert.
"Il n'y avait pas grand monde", dit Escarbille.
"C'est désertique", grogna Chaboudo qui aimait la précision.
"Ah! Voilà du nouveau", annonça Escarbille en désignant une tache bleue, au loin.
Ils s'approchèrent et découvrirent une chaise. (...)
"Il n'y avait pas grand monde", dit Escarbille.
"C'est désertique", grogna Chaboudo qui aimait la précision.
"Ah! Voilà du nouveau", annonça Escarbille en désignant une tache bleue, au loin.
Ils s'approchèrent et découvrirent une chaise. (...)
Une chaise c'est magique !
Magique parce que avec une chaise un enfant, à qui ont dit de ne surtout pas jouer avec, par mesure légitime de sécurité, fait connaissance avec l'espace qui l'entoure. L'association NAVIR qui est une association loi 1901, mène depuis une vingtaine d'années une réflexion sur la relation de l'enfant à l'espace à travers des pratiques d'aménagement de lieux d'accueil, qui associent en permanence les enfants, les adultes et l'environnement:
"Une constatation, une évidence : l’enfant vit dans l’espace !
Une constatation un peu moins évidente : il dialogue avec l’espace qu’il découvre, qu’il manipule, qui lui est sympathique ou ennemi. Les relations humaines se font dans l’espace. L’espace ne remplacera pas ces relations, les relations ne remplaceront pas l’espace".
L'enfant expérimente l’espace, et toutes ces expérimentations deviendront concepts et idées.
Escarbille et Chaboudo en découvrant une chaise bleue développent naturellement leur imagination: (...) "j'aime bien le chaises" déclara Chaboudo " on peut se cacher dessous".
" C'est le minimum du minimum" lança Escarbille. "Une chaise c'est magique. On peut la transformer en traîneau à chiens, en voiture de pompiers, en ambulance, en voiture de course, en hélicoptère, en avion, en tout ce qui roule et vole...et tout ce qui flotte aussi".
" Mais alors, gare aux requins qui rôdent aux alentours" ajouta Chaboudo qui prenait goût au jeu.
Escarbille et Chaboudo en découvrant une chaise bleue développent naturellement leur imagination: (...) "j'aime bien le chaises" déclara Chaboudo " on peut se cacher dessous".
" C'est le minimum du minimum" lança Escarbille. "Une chaise c'est magique. On peut la transformer en traîneau à chiens, en voiture de pompiers, en ambulance, en voiture de course, en hélicoptère, en avion, en tout ce qui roule et vole...et tout ce qui flotte aussi".
" Mais alors, gare aux requins qui rôdent aux alentours" ajouta Chaboudo qui prenait goût au jeu.
En transformant les fonctions de cette chaise en voiture, ambulance, voiture de pompiers, hélicoptère, etc l'enfant rentre dans le symbolique avec le "faire comme si..."
Cette chaise bleue devient ensuite un comptoir avec lequel nos 2 protagonistes joueront à la marchande. L'enfant développe son imagination le plus naturellement du monde.
C’est le domaine de l’imaginaire: imitation, puis appropriation du monde par la représentation symbolique pour enfin arriver à l’abstraction et à la production de concepts. L’espace permet toutes sortes de relations avec les autres : se cacher ou être vu, être ensemble ou être séparé ; c’est le dialogue et l’interactivité des enfants entre eux, la relation aux adultes.
L'espace et ce qui le compose est un langage pour l'enfant. Il est directement impacter par cet espace laisser à disposition.
D'où l'importance de penser l'aménagement en lien direct avec les besoins fondamentaux du développement cognitif et affectif de l'enfant.
Chaboudo et Escarbille multiplient des trésors d'ingéniosité tout au long de cette histoire si révélatrice de l'élan de découverte que peut avoir l'enfant face à son environnement. L'histoire montre que l'enfant passe par toutes les qualités de l'espace avec cet objet du quotidien: sensorielle (la chaise "bleue") relationnelle (être aussi grand que son meilleur ami), symbolique (en jouant à la marchande, en jouant aux acrobates, jongleurs et équilibristes dans un cirque) et psychomotrice (en se cachant dessous, en montant dessus, en la retournant...).
L'enfant à naturellement l'envie d'apprendre. C'est l'affordance, cette potentialité d'aller vers...
Et puis, un camélidé regarde la scène de loin. (...). Il s'approcha en silence et tout à coup s'exclama :
" Non, mais ça va pas la tête! Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?"
Cette chaise bleue devient ensuite un comptoir avec lequel nos 2 protagonistes joueront à la marchande. L'enfant développe son imagination le plus naturellement du monde.
C’est le domaine de l’imaginaire: imitation, puis appropriation du monde par la représentation symbolique pour enfin arriver à l’abstraction et à la production de concepts. L’espace permet toutes sortes de relations avec les autres : se cacher ou être vu, être ensemble ou être séparé ; c’est le dialogue et l’interactivité des enfants entre eux, la relation aux adultes.
L'espace et ce qui le compose est un langage pour l'enfant. Il est directement impacter par cet espace laisser à disposition.
D'où l'importance de penser l'aménagement en lien direct avec les besoins fondamentaux du développement cognitif et affectif de l'enfant.
Chaboudo et Escarbille multiplient des trésors d'ingéniosité tout au long de cette histoire si révélatrice de l'élan de découverte que peut avoir l'enfant face à son environnement. L'histoire montre que l'enfant passe par toutes les qualités de l'espace avec cet objet du quotidien: sensorielle (la chaise "bleue") relationnelle (être aussi grand que son meilleur ami), symbolique (en jouant à la marchande, en jouant aux acrobates, jongleurs et équilibristes dans un cirque) et psychomotrice (en se cachant dessous, en montant dessus, en la retournant...).
L'enfant à naturellement l'envie d'apprendre. C'est l'affordance, cette potentialité d'aller vers...
Et puis, un camélidé regarde la scène de loin. (...). Il s'approcha en silence et tout à coup s'exclama :
" Non, mais ça va pas la tête! Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?"
En transformant les fonctions de cette chaise en voiture, ambulance, voiture de pompiers, hélicoptère, etc l'enfant rentre dans le symbolique avec le "faire comme si..."
Cette chaise bleue devient ensuite un comptoir avec lequel nos 2 protagonistes joueront à la marchande. L'enfant développe son imagination le plus naturellement du monde.
C’est le domaine de l’imaginaire: imitation, puis appropriation du monde par la représentation symbolique pour enfin arriver à l’abstraction et à la production de concepts.
C’est le domaine de l’imaginaire: imitation, puis appropriation du monde par la représentation symbolique pour enfin arriver à l’abstraction et à la production de concepts.
L’espace permet toutes sortes de relations avec les autres : se cacher ou être vu, être ensemble ou être séparé ; c’est le dialogue et l’interactivité des enfants entre eux, la relation aux adultes.
L'espace et ce qui le compose est un langage pour l'enfant.
Il est directement impacter par cet espace laisser à disposition.
D'où l'importance de penser l'aménagement en lien direct avec les besoins fondamentaux du développement cognitif et affectif de l'enfant.
Chaboudo et Escarbille multiplient des trésors d'ingéniosité tout au long de cette histoire si révélatrice de l'élan de découverte que peut avoir l'enfant face à son environnement. L'histoire montre que l'enfant passe par toutes les qualités de l'espace avec cet objet du quotidien: sensorielle (la chaise "bleue") relationnelle (être aussi grand que son meilleur ami) , symbolique ( en jouant à la marchande, en jouant aux acrobates, jongleurs et équilibristes dans un cirque) et psychomotrice (en se cachant dessous, en montant dessus, en la retournant...).
L'enfant à naturellement l'envie d'apprendre. C'est l'affordance, cette potentialité d'aller vers...
Et puis, un camélidé regarde la scène de loin.
(...). Il s'approcha en silence et tout à coup s'exclama: " Non, mais ça va pas la tête! Qu'est-ce que c'est que ce cirque?"
D'où l'importance de penser l'aménagement en lien direct avec les besoins fondamentaux du développement cognitif et affectif de l'enfant.
Chaboudo et Escarbille multiplient des trésors d'ingéniosité tout au long de cette histoire si révélatrice de l'élan de découverte que peut avoir l'enfant face à son environnement. L'histoire montre que l'enfant passe par toutes les qualités de l'espace avec cet objet du quotidien: sensorielle (la chaise "bleue") relationnelle (être aussi grand que son meilleur ami) , symbolique ( en jouant à la marchande, en jouant aux acrobates, jongleurs et équilibristes dans un cirque) et psychomotrice (en se cachant dessous, en montant dessus, en la retournant...).
L'enfant à naturellement l'envie d'apprendre. C'est l'affordance, cette potentialité d'aller vers...
Et puis, un camélidé regarde la scène de loin.
(...). Il s'approcha en silence et tout à coup s'exclama: " Non, mais ça va pas la tête! Qu'est-ce que c'est que ce cirque?"
Boum, patatras, fin du jeu.
"Une chaise", dit-il, "est faite pour s'asseoir dessus".
L'adulte qui intervient dans le jeu, casse le jeu de l'enfant. L'imaginaire s'arrête aussi nettement que lorsque l'on est devant un très bon film à la télévision ou au cinéma et que soudainement l'écran s'éteint ! Imaginez-vous l'état de vos émotions mises en œuvre tout à long du film, et de votre réaction !
Il ne s'agit pas de laisser les enfants se mettre en danger. Le cadre est bien-sûr incontournable et indispensable pour "garantir" la sécurité de l'enfant.
En même temps en autorisant l'enfant à découvrir son environnement nous le respectons dans ses élans de découverte, dans sa soif naturelle de connaître la planète sur laquelle il vient d'arriver. C'est respecter ses besoins bien à lui, sans brûler les étapes, en le laissant évoluer à son rythme. Le jeu libre offre à l'enfant la chance de trouver ses propres challenges, qui rassurez-vous quand on fait preuve d'observation s'ajustent parfaitement à ses capacités.
Par ses inter-actions avec l'espace intérieur et extérieur à fortiori l'enfant engrange toutes les données de l'espace, les ranges pour l'aider à comprendre le monde.
Osons leur faire confiance, osons les laisser agir avec leur environnement. Un environnement que nous aurons pris soin d'aménager afin d'émerveiller les enfants le plus simplement.
Retrouvons notre âme d'enfant et nous aurons tout juste !
"La chaise bleue" Claude Bougon - L'école des loisirs
"Une chaise", dit-il, "est faite pour s'asseoir dessus".
L'adulte qui intervient dans le jeu, casse le jeu de l'enfant. L'imaginaire s'arrête aussi nettement que lorsque l'on est devant un très bon film à la télévision ou au cinéma et que soudainement l'écran s'éteint ! Imaginez-vous l'état de vos émotions mises en œuvre tout à long du film, et de votre réaction !
Il ne s'agit pas de laisser les enfants se mettre en danger. Le cadre est bien-sûr incontournable et indispensable pour "garantir" la sécurité de l'enfant.
En même temps en autorisant l'enfant à découvrir son environnement nous le respectons dans ses élans de découverte, dans sa soif naturelle de connaître la planète sur laquelle il vient d'arriver. C'est respecter ses besoins bien à lui, sans brûler les étapes, en le laissant évoluer à son rythme. Le jeu libre offre à l'enfant la chance de trouver ses propres challenges, qui rassurez-vous quand on fait preuve d'observation s'ajustent parfaitement à ses capacités.
Par ses inter-actions avec l'espace intérieur et extérieur à fortiori l'enfant engrange toutes les données de l'espace, les ranges pour l'aider à comprendre le monde.
Osons leur faire confiance, osons les laisser agir avec leur environnement. Un environnement que nous aurons pris soin d'aménager afin d'émerveiller les enfants le plus simplement.
Retrouvons notre âme d'enfant et nous aurons tout juste !
"La chaise bleue" Claude Bougon - L'école des loisirs
Marina Lemarié
