Cette jolie qualité qu'est la curiosité !
Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Le jeune enfant possède peu d’indices lorsqu’il découvre le monde. Par contre, il est doté d’un outil extraordinaire appelé la curiosité qui va lui offrir, dès sa naissance, les clefs, pour entrer en contact avec son environnement et le comprendre. Aussi précieuse que puisse être la curiosité de l’enfant, elle est encore trop souvent galvaudée ou bridée pour pouvoir réellement s’exprimer. Elle est alors perçue comme négative pour l’adulte qui veille quotidiennement à la sécurité de l’enfant. Entre élan de curiosité et sécurité, que faire ?
Une jolie qualité
La curiosité, c’est une attitude de disponibilité ou d'intérêt à l'égard de son environnement (sujet ou phénomène donné). Elle est considérée comme positive par la science lorsqu'elle aide à développer non seulement l’intelligence de l’individu, mais aussi l’intelligence à l’égard du monde. L’enfant, face au monde, est tel un explorateur à l’affût. En effet, il va chercher à tout instant à entrer en contact avec ce qui l’entoure, en allant vers, en touchant, en mettant à la bouche (stade oral qui fait partie des étapes importantes du développement de l’enfant), en observant, en faisant des tentatives.
La curiosité du jeune enfant, selon Jacqueline Miller psychologue, seraient comme la pellicule vierge d’un film sur laquelle se mettent en place un certain nombre de données qui vont être stockées pour constituer l’apanage du cerveau. La curiosité est ainsi le moteur qui produit l’intérêt nécessaire pour que l’enfant apprenne et développe sa pensée. Parfois décriée ou considérée comme inopportune par l’adulte, qui se trouve lui sous l’emprise de la protection, la curiosité est pourtant essentielle pour que les processus et schémas neuronaux puissent se mettre en place. Empêcher un enfant d’assouvir son désir d’affordance, peut entraîner une entrave de la curiosité naturelle de l’enfant. Un enfant ″privé de curiosité ″ devient plus fermé, moins sociable, moins motivé et inspiré et finit par montrer peu d’intérêt pour apprendre de nouvelles choses et s’émerveiller devant elles. La curiosité a un super pouvoir, elle active et mobilise la dopamine ce messager chimique de son nom scientifique ″ neurotransmetteur ″ qui permet au cerveau d’atteindre des objectifs. D'après le CNRS quand même, la dopamine est impliquée dans « le contrôle moteur, l'attention, le plaisir et la motivation, le sommeil, la mémoire et la cognition. » Rien que ça ! Cette molécule, appelée aussi « molécule du plaisir », joue un rôle important dans les comportements. Sans plaisir les comportements sont alors inhibés et la curiosité s’en voit freinée voir abolie.
Les 2 ennemis qui affectent la curiosité de l’enfant
1- La peur !
La peur est l’ennemie numéro un de la curiosité. Ce sont ces phrases toutes faites : ″ Ne monte pas là-dessus, tu vas tomber ! ″Ne touche pas à ça, tu vas l’abîmer ou tu vas te salir !″ Sous le prétexte légitime de protéger l’enfant, nous le limitons dans sa soif de découverte. Et oui, en surprotégeant l’enfant, il aura non seulement peur de faire et il se sentira également incompétent. Certains enfants, sous l’effet du comportement de l’adulte, préfèrent s’abstenir plus tôt que de se faire mal comme son parent le lui dit, ou s’abstienne de par peur de mal faire.
2- La désapprobation ″ ne va pas là !, ″arrêtes de faire ça !″, ″ ça ne sert à qui de faire ça, voyons ! ″ou encore ″, tais-toi ! ″
Ces phrases auraient tendance à freiner et inhiber les comportements de l’enfant en quête de son environnement à explorer. Ceci veut-il dire que vous devez tout accepter ? Non, bien entendu ! La sécurité, le respect d’autrui, la culture imposent parfois de dire non à l’enfant. Un non constructif de la pensée de l’enfant qui donne un cadre indispensable à son bon développement. Je vous donne une astuce : posez-vous la question suivante ″dans quel intérêt l’enfant fait-il les choses ? ″ Vous posséderez alors des réponses qui induiront vos attitudes et notamment celle d’expliquer pourquoi vous vous opposez à ce qu’il fait.
Donner du sens à ses objections fait grandir l’enfant et vous donne des points en termes de confiance entre lui et vous. Laissez-le s’intéresser à des choses nouvelles pour lui, non pas en le surveillant, mais en l'accompagnant par votre présence bienveillante, les bénéfices n’en seront que meilleurs.
Les 18 bienfaits récences de la curiosité !
- Stimule la créativité - Favorise l’apprentissage - Permet d’accéder à al débrouillardise et la capacité à résoudre des problèmes - Oeuvre au développement des facultés d’adaptation et d’analyse - Diminue l’anxiété liée à la peur de l’inconnu - Participe à la prise de décisions (les meilleures !) - Libère les compétences - Augmente le plaisir - Déculpte l’épanouissement - Développe l’esprit d’ouverture - Ouvre aux nouvelles opportunités d’agir - Pare à l’ennui - Enrichi l’individu - Renforce le sens de l’observation - Modifie les rapports que nous entretenons avec le monde qui nous entoure - Nourri l’estime de soi - Renforce la confiance en soi - Améliore l’humeur et la joie.
Alors, curiosité ou sécurité d’abord ?
Marina Lemarié formatrice et consultante spécialisée dans l'aménagement au naturel et le bien-être en crèche.