Jouer sans jouets : pour apprendre pour de vrai !

Prendre les adultes en filature...

Le Jouet sans Jouets : pour apprendre pour de vrai !

Je partage avec vous sur Instagram et Facebook, depuis quelques jours, des petites séquences vidéo, sur  " Jouer sans jouets " dans lesquelles je vous confie des astuces, des idées et des infos pédagogiques, allez voir c'est synthétique et sympathique !

Sujet que j'ai animé dernièrement en conférence à Montréal au Québec, fin avril 2025, et qui est aussi une formation que j’anime en EAJE depuis 2021. C’est également sur le terrain que je suis partie explorer, notamment à travers un voyage marquant en Asie, au Laos et au Cambodge, ce jeu sans jouets. Là-bas, très peu de traces de jouets, à part quelques petites voitures et des billes, et pourtant j'en ai croisé des enfants !

Une démarche éducative et profondément humaine

Savez-vous que ça ne date pas d'aujourd'hui le fait que les enfants observent, imitent et suivent les adultes dans les gestes du quotidien. Ce mimétisme ancestral est une forme d’apprentissage fondamentale pour l'enfant. Dans les sociétés traditionnelles, comme j'ai pu l'observer dans les ethnies laotiennes, dans lesquelles j'ai séjourné quelques jours, cela passe par la transmission directe des tâches effectuées par l'adulte. 
L’enfant apprend en regardant, puis en faisant. Lorsqu'il joue, il fait alors comme si c'était vrai, il s'exerce pour être ensuite en mesure d'exécuter les gestes par lui-même. C'est inné !

Les premiers jouets – déjà à l’âge de pierre – étaient des répliques miniatures d’objets réels : des poupées pour apprendre à s’occuper de sa progéniture, des outils en bois pour imiter les adultes. L’objectif n’était pas de distraire, mais d'apprendre à faire seul (la pédagogie Montessori n'existait pas encore, mais l'homme des cavernes, dont je parle dans mon livre  " On est fait pour ça ! " avait déjà cette motivation d'apprendre à faire seul).

Moins de jouets, plus de jeu… et plus de débrouillardise !

Aujourd’hui encore, les enfants n’ont pas besoin d’un tiroir rempli de jouets... en plastique pour jouer. 
Un objet du quotidien, comme une cuillère en bois, un moule à gâteau, une boîte vide, devient un support de jeu d’une richesse incroyable.

En effet, ce type de jeu, avec des accessoires simples, offre un impact cognitif puissant :

    Il stimule la pensée divergente, l’imagination et la résolution de problèmes.

    Il sollicite la motricité fine : ouvrir, transvaser, assembler, visser, attraper...

    Il active les fonctions exécutives : planifier, organiser, s’autoréguler, persévérer.

Autrement dit, ces supports de jeu sont tout sauf de quoi les occuper " basiquement ". Ce sont des terrains d'entraînement cérébral et moteur important pour les enfants.

La philosophie  "du jouer réel"

Ce que j’ai observé en Asie prolonge cette idée. Les enfants participent très tôt aux tâches du quotidien. Ils ne sont pas mis à l’écart. Ils jouent dans le réel, et donc ils apprennent réellement. Ce qui les rend, très tôt, autonomes et débrouillards.

Et ici, chez nous, on peut faire de même en limitant les jouets factices et en favorisant les objets  du quotidien et les objets dits  "ouverts " (sans mode d'emploi) tout en proposant un environnement où l’enfant puisse manipuler, explorer, inventer à sa guise. Une démarche éducative et profondément humaine

Alors, pourquoi continuer d'acheter des jouets ... en plastique... par millier ?
L'idée n'est pas de priver les enfants de jeu, mais de créer :

✔ Un environnement plus apaisé, moins saturé (trop de jeu tue le jeu avec un comportement d'enfant zapping qui ne peut s'arrêter sur un jeu ou un jouet tellement il en a autour de lui)
✔ Un jeu plus libre, plus riche, plus profond (et apprendre de ses gestes, essais et tentatives)
✔ Une réduction de la consommation et des déchets plastiques (l'écologie commence là en arrêtant d'acheter des jouets qui finissent dans les poubelles tôt ou tard)
✔ Une meilleure connexion entre l’enfant et le monde réel (pour s'inscrire au sein de sa famille, d'un groupe de personnes, d'une communauté, d'une culture).

🎯 Jouer sans jouets, ce n’est pas priver les enfants de jeu
C’est jouer avec plus de sens, plus de lien, plus d’impact et c'est aussi prendre l'enfant au sérieux dans sa volonté d'apprendre quotidiennement.

Et si ces communautés ethniques avaient tout compris et que nous étions à côté de la plaque !?

  En 2026,

j'ai prévu de vous proposer une nouvelle formation inspirée de mon voyage d'études en Asie.

Avec un titre qui pourrait bien être celui-ci :  " L'enfant au cœur du quotidien : jouer, grandir, s'ancrer dans la vie quotidienne ".
Un véritable voyage au Laos et au Cambodge proche de la population et une immersion dans le jeu libre, les apprentissages spontanés et la place essentielle de l'enfant dans sa famille et les gestes du quotidien. Une formation mais aussi une conférence pour réinterroger nos pratiques et retrouver du sens enfant-adulte.

Pour être informé(e) du lancement, suivez-moi sur les réseaux : Instagram lemariemarina et Facebook Marina Lemarié ou Marina Interior !

A bientôt !

Marina